LA POESIA DI PATRICIA GUÉNOT XXVII/2007
Violon hivernal
Quand un aigre violon entonne dans le soir
Un refrain oublié aux notes hivernales,
Sous la fenêtre ornée d'un rideau de percale
Imprimé de bouquets de fleurs en entonnoir ;
La vieille solitaire affronte son miroir,
Insolent compagnon dont l'image brutale
Hante ses insomnies qu'une lune d'opale
S'acharne à délivrer de ses papillons noirs.
Aux portes d'un matin dont la grisaille étale
Couvre d'un froid linceul l'antique cathédrale,
Des nuages épais commencent à pleuvoir.
Quand un affreux tocsin plonge la capitale
Dans l'abîme où sévit l'ange du désespoir,
Une neige boueuse envahit les trottoirs.
Premiers feux de l’aurore
Dès les premiers feux de l’aurore,
Je viendrai fleurir ta maison.
J’accrocherai à l’horizon
Des étoiles multicolores.
Je t’offrirai une pléthore
De plantes des quatre saisons.
Dès les premiers feux de l’aurore,
Je viendrai fleurir ta maison.
Je t’apporterai une amphore
De vin au goût de déraison.
Je calcinerai ta prison
Sous un faisceau de joie sonore,
Dès les premiers feux de l’aurore.
Patricia Guénot