POESIE DI PATRICIA GUENOT
Délicieux présages
Sur l'hostile tombeau de tes froids souvenirs,
Je viendrai façonner un jardin de lumière
Afin que le parfum de la rose trémière
Dépose dans ton âme un faisceau de plaisirs.
Pour chasser le démon qui drape l'avenir
D'un étouffant linceul saupoudré de poussière,
Je construirai demain un pays sans frontières,
Aux chemins constellés de lumineux saphirs.
Dans ton cœur débordant de funestes souffrances,
Je creuserai un puits pour noyer le silence
Qui sème un noir poison dans ton sang innocent.
J'inventerai pour toi un mystérieux langage
Aux accents de tendresse, exempt de mots blessants,
Vigilant messager de délicieux présages.
Aile de la nuit
Nuit, déroule ton aile immense
Sur les foyers de la cité,
Pour que les hommes éreintés
S'endorment dans ta bienveillance.
Étends ton voile de silence
Sur la ville, afin d'abriter
Les rêves forts d'une gaieté
Prompte à éteindre les souffrances.
Drape les esprits survoltés
Dans ton berceau de volupté
Fleuri de tendres confidences.
Pose au firmament quantité
D'astres, avant que ne s'élance
Un soleil lourd d'indifférence.
Sommet de volupté
Exaltée par la joie de mon cœur intrépide,
Je cueille sur ta peau un bouquet de baisers,
Dont la douceur t'inspire un faisceau embrasé
De frissons délicieux aux présages limpides.
Grisée par le brasier de ton regard avide,
Je plonge dans les plis de ton jardin rosé,
Où ma bouche avisée s'active à déposer
Des diamants précurseurs de délices liquides.
Sur un flot de bonheur aux tourbillons lascifs,
Je t'emmène en traçant un sillage furtif
Au creux de ta vallée inondée de tendresse.
Dès que nous atteignons le faîte incandescent
De notre volupté, nos corps brûlants se pressent
En une étreinte ornée de plaisirs indécents.
Patricia Guénot