LA POESIA DI PATRICIA GUÉNOT (X/
Avril, prince éclatant
Avril, prince éclatant, tu viens et tu t'installes.
Les giboulées sont loin, merci pour ta chaleur.
S'habiller plus léger nous met de bonne humeur.
Tu réchauffes les fleurs qui ouvrent leurs pétales.
Exhalant leurs parfums, leurs beautés pastorales,
Les jardins enchanteurs se parent de couleurs
Et d'œufs en chocolat pour le gourmand bonheur
Des enfants découvrant ces nouveautés florales.
C'est l'heure de l'agneau et des joyeux festins,
Du soleil caressant qui embellit le teint,
Des poissons savoureux pêchés par le grand-père.
Les arbres odorants dévoilent leurs bourgeons.
La jonquille fleurit, on plante les fougères.
On sourit au futur, au printemps, aux pigeons.
Féminité radieuse
Les robes des poupées abritent des mystères
Que les hommes pétris de désirs indécents
Convoitent sans répit d'un œil concupiscent,
Prophète silencieux d'étreintes éphémères.
Dans les yeux féminins que la tendresse éclaire,
S'étale un océan dont les flots frémissants
Lavent l'humanité de ses larmes de sang,
Répandues sur l'autel de la haine ordinaire.
Dans un fervent creuset de rires jaillissants,
Elles sèchent les pleurs quand le soleil descend
Sur le soir barbelé de chagrins solitaires.
Leurs mains sèment des fleurs de joie sur le versant
De l'avenir empreint de volupté légère,
Tandis que leurs amants, déchus, se désespèrent.
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Patricia Guénot