LA POESIA DI PATRICIA GUÉNOT
Proseguiamo nella pubblicazione delle interessanti poesie che l'autrive ci manda (ndr)
Il rêvait
Il rêvait d'éléphants minuscules et de fourmis géantes,
De diplomates honnêtes, de riches ouvriers,
De parler japonais, de maisons en papier,
De médecins offrant des bonbons à la menthe.
Il rêvait de luxe économique, de calme gymnastique,
De lions tendres et galants, de soldats non violents,
D'étoiles paresseuses, d'un vaste océan blanc,
De déesses antiques et de gentils moustiques.
Il rêvait d'un ami bienveillant, de brioches dorées,
De frontières abolies, de vive fantaisie et de désobéir.
Il rêvait de chaleur éternelle, de délicieux plaisirs,
D'amour rayonnant, de fleurs, de parfums, de joies partagées
Ses rêves sont vivants dans le creux de ses mains.
Il les montre aujourd'hui dans les tableaux qu'il peint.
Il invente le monde.
Au revoir
Puisque sur notre amour s'acharnent à pleuvoir
Les nuages glacés de tes rancœurs tenaces,
Je m'envole, poupée, avant que tu ne fasses
Pourrir dans mon esprit les germes de l'espoir.
Pendant que ton visage en lame de rasoir
Affiche à mon égard une affreuse grimace,
Je quitte le navire où nos rires s'effacent
Au rythme échevelé de tes coups de boutoir.
Lassée de supporter tes constantes menaces
Qui mènent notre union dans une sombre impasse,
Je m'enfuis pour errer au hasard des trottoirs.
Dans la ville fleurie de couples qui s'embrassent
Sous le regard jaloux des promeneurs du soir,
Je sens poindre en mon cœur l'envie de te revoir.
Patricia Guénot